Les principaux Examens biologiques demandés pour le le diagnostic et la prise en charge du diabète :
Glycémie à Jeun (GJ)
Glycémie Post-Prandiale (GPP)
Hyperglycémie Provoqué Orale (HGPO)
Dosage de l'Hémoglobine Glycosylée (DHG)
Table des matières
- 14 novembre :
- Journée mondiale du diabéte
- Thème 2009 :
- 01 - La Glycémie à Jeun :
- A - Intérêt du dosage :
- B - Conditions à respecter lors du prélèvement :
- C - Valeurs Normales de Référence :
- D - Valeurs Anormales :
- E - Variations physiologiques de la glycémie et de la glycosurie :
- F - Écarts pathologiques de la glycémie :
- G - Conversion des résultats :
- 02 - La Glycémie Post-Prandiale (GPP)
- 03 - L'hyperglycémie provoquée
- par voie orale (HGPO) :
- 04 - L'hémoglobine Glycosylée
- Autres lecture sur le diabète
L'AUTEUR
Salim Djelouat
Le glucose est le principal sucre de l'organisme.
C'est lui qui apporte l'énergie à la plupart des cellules.
Il obéit à une régulation très précise qui fait que sa concentration reste constante alors même que les apports alimentaires sont discontinus et sa consommation variable dépend pour une bonne part des efforts du patient.
Cette régulation très précise peut être débordée au cours de certaines maladies.
La glycémie à jeun permet le dépistage du diabète.
Glycosurie et glycémie sont les éléments fondamentaux du diagnostic, du pronostic et de la surveillance du traitement lors de l’étude évolutive du Diabète.
Dans tout prélèvement sorti de son milieu naturel, existent des enzymes glycolytiques actifs qui engendrent vite une erreur par défaut.
Glycémie, glycosurie et glycorachie sont des urgences techniques et le dosage doit être effectué dans l’heure qui suit le prélèvement.
Le prélèvement sanguin s'effectue par une ponction veineuse en général au pli du coude.
Le patient doit être à jeun depuis 12 heures, et éviter de fumer avant l'examen.
La glycémie peut être effectuée indifféremment sur sérum (tube sec) ou sur plasma (en utilisant un anticoagulant).
L’hémolyse ne gêne pas le dosage (la concentration du sucre est la même dans les globules et le plasma).
De plus en plus la glycémie s’effectue à partir de sang total recueilli sur micro capillaire héparine (10µl suffisent).
Si une glycémie doit attendre plus d’une (01h) heure, le sang doit être recueilli sur un mélange fluorure-oxalate (à la fois anti glycolytique, anticoagulant et hémolysant).
En milieu hospitalier, il faut se méfier de la classique perfusion de sérum glucosé ou de tout autre traitement pouvant influer sur le dosage.
La glycémie peut aussi être mesurée au moyen de bandelettes réactives après s'être piqué l'extrémité d'un doigt à l'aide d'une pointe spéciale.
Cette technique est fort utile pour le diabétique, qui doit contrôler fréquemment sa glycémie, car elle peut être pratiquée à la maison, sans l'aide d'une tierce personne.
- Chez l'adulte les valeurs normales sont : 0,60 à 1,10 g/l soit 3,36 à 6,16 mmol/l.
- Chez le nouveau né les valeurs normales sont : 0,20 à 0,80 g/l soit 1,12 à 4,48 mmol/l.
On parle de diabète quand 2 glycémies à jeun sont retrouvées supérieures à 1,27 g/l (tenir compte de l’ethnie des populations, des régimes alimentaires, des réactifs utilisés, des laboratoires…)
d1 - Les hyperglycémies (> 7.7 mmol/l) sont dues :
1 - A un patient qui n'était pas à jeun lors du prélèvement
2 - A un diabète insulino dépendant
3 - A une pancréatite aigue ou chronique qui aboutie souvent au diabète
4 - A une cause endocrinienne : phéochromocytome, hypercorticisme, traitement par corticoïdes, acromégalie, hyperthyroïdie, tumeur pancréatique sécrétant
5 - A des causes décompensant un diabète latent ; grossesse, infection, stress, médicaments hyper-glycémiants
d2 - Les hypoglycémies (< 2,7 mmol/l) sont dues :
1 - A un surdosage de médicaments hypoglycémiants chez le diabétique
2 - À une malnutrition ou à un jeune prolongé
3 - À une sécrétion par l'organisme d'un excès d'insuline (insulinome, polyadénomatose)
4 - À une insuffisance endocrinienne (surrénale, hypophysaire)
5 - À un trouble hépatique (hépatite aiguë, intoxication alcoolique aiguë)
6 - À un trouble du métabolisme chez l'enfant ou le nouveau né (galactosémie, glycogénoses, intolérance au fructose)
7 - À une infection (en particulier un paludisme aigu)
1 - la glycémie de base du sujet sain à jeun depuis au moins de 10 heures et en alimentation glucidique équilibrée (250 à 300 g/jour) se situe entre 4 à 5,25 mmol.
2 - on ne parlera d’hypoglycémie que pour une valeur répétée à plusieurs examens et qui doit être inférieure à 2,75 mmol.
3 - l’hyperglycémie diabétique est évoquée dès que la valeur de base dépasse habituellement 6 mmol à jeun.
4 - Dans la post prandiale, qui veut dire deux heures après avoir pris un repas normal, la « flèche d’hyperglycémie » du sujet sain ne doit pas dépasser 6,5 mmol.
Entre 6,5 et 7,5 mmol, on ne peut affirmer un diabète et dans ce cas il faut pratiquer une hyperglycémie provoquée.
5 - Chez le nourrisson on remarque une hypoglycémie physiologique très nette (entre 1,75 et 2,25 mmol) entre la 3e et la 8e heure.
Cette hypoglycémie se stabilise autour de 2,75 mmol à la 48e heure.
Pendant 01 an, la glycémie du nourrisson reste assez instable à jeun et se situe aux environs de 2,75 mmol.
A partir de 16 à 17 mmol, une hyperglycémie fait redouter un coma diabétique, mais en réalité aucune limite ne peut être fixée avec précision.
Dans le L.C.R, la glycorachie normale avoisine 2,5 mmol, son abaissement significatif et en même temps que celui des chlorures, est un signe fidèle de méningite, qu’elle qu’on soit la nature ou la cause.
1 - mmol X 0, 18 = g / l
2 - g / l X 5, 56 = mmol
Ces deux dosages ne mesurent pas le même mécanisme de charge en glucose par le corps humain.
1 - La glycémie à jeun représente la production de sucre par le foie à partir des glucides stockés et des graisses (mécanisme de la glycogénèse).
2 - La glycémie post-prandiale explore la capacité du foie et des muscles à absorber le glucose ingérés avec les nutriments et de son stockage.
En cas de diabète ou d’une disposition à un diabète, normalement les deux mécanismes d’études sont généralement défaillant, mais l’un plus que l’autre (surtout au niveau du stockage).
3 - L’évaluation d’un diabète et surtout sa prise en charge nécessite un autre type d’examen beaucoup plus objectif que l’analyse de la glycémie à jeun, c’est la glycémie post-prandiale.
B - Étude de la physiologie du sucre dans le sang :
Chez un individu "normal", la glycémie ne varie que très peu dans la journée (suivant les régimes alimentaires).
Après un repas, on note une légère élévation de la glycémie (c'est ce qu'on appelle la glycémie post-prandiale).
Cette élévation ne dure pas et s'abaisse en très peu de temps.
Le taux de glycémie revient à la "normale".
Chez un individu diabétique ou prédisposant à un diabète, cette glycémie post-prandiale va durer beaucoup plus longtemps, plus de 2 heures après le repas et son taux peut atteindre de 1,40g/litre jusqu’à 2g/litre
C - Pourquoi la Glycémie post-prandiale est importante à connaître ?
Comme on l’a déjà dit, un taux de glycémie post-prandiale, témoigne d’un déséquilibre de la régulation du sucre dans le sang.
D’autres études ont démontré, quand la post-prandiale augmente, les risques de complication du diabète augmentent aussi, c’est donc un facteur plus important à connaitre que la glycémie à jeun pour prédire les accidents coronaires et les accidents cardio-vasculaires.
D - Qu'appelle t'on l'incrément post-prandiale ?
L’incrément post-prandial, appelé encore l’excursion glycémique post-prandiale ou encore appelé le delta post-prandiale, est la différence observée entre la glycémie à jeun et la glycémie post-prandiale.
Exemples :
1e exemple :
Si on prend une glycémie à jeun dosée a 1.40g/l et une glycémie post-prandiale dosée à 2.00g/l le delta glycémique est de 0.60g/l.
Dans cet exemple, L’intérêt du traitement est de faire baisser cette glycémie post-prandiale
2e exemple :
Si on dose une glycémie à jeun à 1.80g/l et une glycémie post-prandiale à 2.00g/l (on remarque que le repas n’a pas fait trop augmenter le taux), dans se cas l’intérêt du traitement est de faire baisser la glycémie à jeun
C’est pourquoi, la surveillance de l’efficacité des traitements passe à la fois par le dosage régulier de la glycémie à jeun, qui doit être inférieure à 1,26 g/l, et par le dosage, de temps en temps, de la GPP, qui doit être inférieure à 1,40 g/l.
E - Quelles sont les conditions à respecter pour réaliser un bon prélèvement ?
Les conditions les plus importantes pour réaliser un bon prélèvement sont :
prendre son repas habituel : ce qui veut dire ni trop riche, ni trop pauvre en sucre et en graisses.
se présenter deux heures après au laboratoire pour prélèvement.
F - Valeur normale généralement admise :
La valeur normale de la glycémie post-prandiale doit être inférieure à 1.50g/l soit 8.34 mmol/l (valeur donnée à titre indicatif, se référer aux laboratoires d’analyses médicales)
G - Valeur anormale :
La valeur anormale de la glycémie post-prandiale est supérieure à la valeur normale soit : 1.50g/l soit 8.34 mmol/l
A - Quel intérêt représente l'hyperglycémie provoquée par voie orale?
Son intérêt est le dépistage précoce du diabète sucré, avec une analyse des hypoglycémies fonctionnelles.
Elle joue aussi des rôles dans :
1 - la confirmation d’un diabète patent avec valeur habituellement supérieur à 6.5 mmol
2 - la confirmation d’une hypoglycémie organique avec valeur habituellement inférieure à 2.75 mmol
3 - le diagnostic d’un diabète gestationnel
4 - le diagnostic d'une hypoglycémie réactionnelle
B - Quelles sont les précautions à prendre avant de pratiquer une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) ?
Le patient doit être en régime glucidique équilibré (250 a 300g de glucides) dans les 3 jours qui précédent l’épreuve.
Il doit aussi éviter de prendre :
- Les corticoïdes
- les diurétiques
- les oestroprogestatifs
C - Quelles sont les modalités de prélèvement et d'analyse ?
1 - Le patient doit être à jeun et ce depuis au moins 10
2 - Faire un premier prélèvement de sang (temps zéro)
3 - Peser le malade
4 - Lui faire ingérer une préparation sucrée (1g de sucre par kilogramme de poids)
5 - Le patient doit être assis ou de préférences allongé
6 - Procéder par la suite a des prélèvements et ce, toutes les ½ heures pendant 3 heures
7 - Doser les différents prélèvements
8 - Tracer la courbe
D - Quelles sont les valeurs normales ?
Les valeurs normales de l’hyperglycémie provoquée par voie orale sont identiques a celles de la glycémie post-prandiale, mesurée après 2 heures de l’ingestion de glucose (voir les modalités de prélèvement et d’analyses).
E - Lecture et Interprétation des résultats ?
Les résultats ne sont donnés qu’a titre indicatif, se référencier aux laboratoires qui effectuent les analyses.
Exemple d’interprétation :
1 - Pour un état normal :
- Après 60 mn : 1.60 g/l soit 8.90 mmol
- Après 90 mn : 1.40 g/l soit 7.78 mmol
- Après 120 mn : 1.10 g/l soit 6.11 mmol
2 - Pour un pré diabète :
- Glycémie zéro : 1.35 g/l soit 7.5 mmol
- Après 120 mn : 1.60 g/l soit 9 mmol
- Après 3h : 1.35 g/l soit 7.5 mmol
3 - pour un diabète confirmé :
- Glycémie zéro : plus 1.98g/l soit 11 mmol
- Après 2 heures : plus de 2.25 g/l soit 12.5 mmol
- Après 3 heures : 1.53 g/l soit 805 mmol
Seul un médecin confirmé et ayant les compétences nécessaires, sera habilité à l’interprétation des résultats.
F - Pour quelle conclusion ?
L’épreuve de l’hyperglycémie provoquée par voie orale n'est pas utile quand la glycémie à jeun est supérieure à 1.50g/l soit 8.34 mmol/l.
Quand la glycémie est inférieure à cette valeur et si l'on ne constate aucun trouble de l’utilisation du sucre par l’organisme, cette épreuve peut être utile.
Les valeurs normales de l’hyperglycémie provoquée par voie orale sont identiques à celles de la glycémie post-prandiale, mesurée après 2 heures de l’ingestion de glucose (voir les modalités de prélèvement et d’analyses).
Appelée encore : Hémoglobine Glyquée ou Hémoglobine A1c :
A - Qu'appelle t'on hémoglobine Glycosylée ?
L’hémoglobine (HB), est une protéine présente dans les globules rouges et c’est elle qui donne la couleur rouge au sang.
Son rôle est de transporter l'oxygène des poumons vers tous les tissus.
Comme toutes protéines l’hémoglobine est susceptible d’être modifiée par la fixation de molécules d’oses et principalement le glucose.
Cette fixation peut s’effectuer sur différentes catégories d’Hb, dont l’HbA1 qui est composée de 4 sous-groupes :
1 - l’HbA1a1 (fixation du fructose 1-6 diphosphate)
2 - l’HbA1a2 (glucose-6-phosphate)
3 -l’HbA1b (pyruvate)
4 - l’HbAIc (surtout), qui fixe la molécule de glucose et donc liée à la concentration moyenne de glucose dans le sang qui fera l’objet de du dosage de l’hémoglobine glycosylée.
B - Pourquoi dose-t-on l' hémoglobine Glycosylée ?
Le dosage de l’hémoglobine glycosylée est un indice de référence afin de juger du bon équilibre du diabète.
En plus, il à été démontré qu’en améliorant cet équilibre, il était possible de prévenir et même de stopper l’évolution de certaines complications du diabète à savoir : les complications oculaires, les complications rénales, les complications neurologiques…
Le dosage de l’hémoglobine glycosylée reste donc le dosage le plus intéressant pour la surveillance et la prise en charge d’un diabète.
C - Quelle est l'importance du prélèvement sanguin dans le dosage de l'hémoglobine glycosylée ?
On sait que La durée de vie d'un globule rouge est de 120 jours.
Lorsqu’on va pratiquer une prise de sang, il va y avoir un mélange de jeunes et de vieux globules rouges.
Donc notre échantillon va être composé d’à peu prêt de globules ayant une durée de vie moyenne de 60 jours.
Le glucose qui est présent à se moment, dans le sang va se fixer sur l’hémoglobine.
Le dosage de l’hémoglobine glycosylée pratiquée au cours des 2 derniers mois donc, va refléter le niveau moyen de la glycémie.
Plus la glycémie sera élevée plus le taux de l’hémoglobine glycosylée sera haut.
D - Quelles sont les conditions à respecter pour réaliser un bon prélèvement ?
- Prélever au niveau du coude, dans un tube contenant un anticoagulant
- Le prélèvement chez la femme doit être fait loin de la période menstruelle
- Préciser si le malade est en cours d’un traitement d’anémie par carence en fer
- Préciser si le malade n’a pas subi de transfusion sanguine
- Préciser le traitement en cours du diabétique
- Le jeun n’est pas obligatoire
E - Valeurs normales généralement admises?
Les valeurs normales de l’hémoglobine glycosylée sont exprimées en pourcentage et représente chez un individu sain : 2 à 5.5% de l’hémoglobine totale.
F - Valeurs anormales généralement admises?
1 – chez un diabétique bien équilibré, l’hémoglobine glycosylée doit être au dessous de 6.1%
2 – dans un diabète mal équilibré, l’hémoglobine glycosylée est au dessus de 6.2 à 6.3% et peut même atteindre 15% de l’hémoglobine totale.
G - Quelles sont les principales variations pathologiques?
1 – Augmentation :
- hyperglycémie dans les 120 jours qui ont précédés le dosage
- insuffisance rénale
2 – Diminution :
- hypoglycémies nocturnes prolongées ou passées inaperçues
- hémorragie ou maladie hémolytique
L’hémoglobine glyquée est conseillée en plus tous les 3 à 6 mois, son dosage n’est pas standardisé, c'est-à-dire que les valeurs peuvent varier d’un laboratoire à l’autre.
Professor Medical Analyses and Medical bacteriology / Scientific Author / knolAuteur
LE DIABÈTE :
DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE
PAR : Salim Djelouat
mail : salimdjelouat@gmail.com
14 novembre :
Journée mondiale du diabéte
Thème 2009 :
« L'ÉDUCATION ET LA PRÉVENTION DU DIABÈTE »
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01 - La Glycémie à Jeun :
A - Intérêt du dosage :
Le glucose est le principal sucre de l'organisme.
C'est lui qui apporte l'énergie à la plupart des cellules.
Il obéit à une régulation très précise qui fait que sa concentration reste constante alors même que les apports alimentaires sont discontinus et sa consommation variable dépend pour une bonne part des efforts du patient.
Cette régulation très précise peut être débordée au cours de certaines maladies.
La glycémie à jeun permet le dépistage du diabète.
Glycosurie et glycémie sont les éléments fondamentaux du diagnostic, du pronostic et de la surveillance du traitement lors de l’étude évolutive du Diabète.
B - Conditions à respecter lors du prélèvement :
Dans tout prélèvement sorti de son milieu naturel, existent des enzymes glycolytiques actifs qui engendrent vite une erreur par défaut.
Glycémie, glycosurie et glycorachie sont des urgences techniques et le dosage doit être effectué dans l’heure qui suit le prélèvement.
Le prélèvement sanguin s'effectue par une ponction veineuse en général au pli du coude.
Le patient doit être à jeun depuis 12 heures, et éviter de fumer avant l'examen.
La glycémie peut être effectuée indifféremment sur sérum (tube sec) ou sur plasma (en utilisant un anticoagulant).
L’hémolyse ne gêne pas le dosage (la concentration du sucre est la même dans les globules et le plasma).
De plus en plus la glycémie s’effectue à partir de sang total recueilli sur micro capillaire héparine (10µl suffisent).
Si une glycémie doit attendre plus d’une (01h) heure, le sang doit être recueilli sur un mélange fluorure-oxalate (à la fois anti glycolytique, anticoagulant et hémolysant).
En milieu hospitalier, il faut se méfier de la classique perfusion de sérum glucosé ou de tout autre traitement pouvant influer sur le dosage.
La glycémie peut aussi être mesurée au moyen de bandelettes réactives après s'être piqué l'extrémité d'un doigt à l'aide d'une pointe spéciale.
Cette technique est fort utile pour le diabétique, qui doit contrôler fréquemment sa glycémie, car elle peut être pratiquée à la maison, sans l'aide d'une tierce personne.
C - Valeurs Normales de Référence :
- Chez l'adulte les valeurs normales sont : 0,60 à 1,10 g/l soit 3,36 à 6,16 mmol/l.
- Chez le nouveau né les valeurs normales sont : 0,20 à 0,80 g/l soit 1,12 à 4,48 mmol/l.
On parle de diabète quand 2 glycémies à jeun sont retrouvées supérieures à 1,27 g/l (tenir compte de l’ethnie des populations, des régimes alimentaires, des réactifs utilisés, des laboratoires…)
D - Valeurs Anormales :
d1 - Les hyperglycémies (> 7.7 mmol/l) sont dues :
1 - A un patient qui n'était pas à jeun lors du prélèvement
2 - A un diabète insulino dépendant
3 - A une pancréatite aigue ou chronique qui aboutie souvent au diabète
4 - A une cause endocrinienne : phéochromocytome, hypercorticisme, traitement par corticoïdes, acromégalie, hyperthyroïdie, tumeur pancréatique sécrétant
5 - A des causes décompensant un diabète latent ; grossesse, infection, stress, médicaments hyper-glycémiants
d2 - Les hypoglycémies (< 2,7 mmol/l) sont dues :
1 - A un surdosage de médicaments hypoglycémiants chez le diabétique
2 - À une malnutrition ou à un jeune prolongé
3 - À une sécrétion par l'organisme d'un excès d'insuline (insulinome, polyadénomatose)
4 - À une insuffisance endocrinienne (surrénale, hypophysaire)
5 - À un trouble hépatique (hépatite aiguë, intoxication alcoolique aiguë)
6 - À un trouble du métabolisme chez l'enfant ou le nouveau né (galactosémie, glycogénoses, intolérance au fructose)
7 - À une infection (en particulier un paludisme aigu)
E - Variations physiologiques de la glycémie et de la glycosurie :
1 - la glycémie de base du sujet sain à jeun depuis au moins de 10 heures et en alimentation glucidique équilibrée (250 à 300 g/jour) se situe entre 4 à 5,25 mmol.
2 - on ne parlera d’hypoglycémie que pour une valeur répétée à plusieurs examens et qui doit être inférieure à 2,75 mmol.
3 - l’hyperglycémie diabétique est évoquée dès que la valeur de base dépasse habituellement 6 mmol à jeun.
4 - Dans la post prandiale, qui veut dire deux heures après avoir pris un repas normal, la « flèche d’hyperglycémie » du sujet sain ne doit pas dépasser 6,5 mmol.
Entre 6,5 et 7,5 mmol, on ne peut affirmer un diabète et dans ce cas il faut pratiquer une hyperglycémie provoquée.
5 - Chez le nourrisson on remarque une hypoglycémie physiologique très nette (entre 1,75 et 2,25 mmol) entre la 3e et la 8e heure.
Cette hypoglycémie se stabilise autour de 2,75 mmol à la 48e heure.
Pendant 01 an, la glycémie du nourrisson reste assez instable à jeun et se situe aux environs de 2,75 mmol.
F - Écarts pathologiques de la glycémie :
A partir de 16 à 17 mmol, une hyperglycémie fait redouter un coma diabétique, mais en réalité aucune limite ne peut être fixée avec précision.
Dans le L.C.R, la glycorachie normale avoisine 2,5 mmol, son abaissement significatif et en même temps que celui des chlorures, est un signe fidèle de méningite, qu’elle qu’on soit la nature ou la cause.
G - Conversion des résultats :
1 - mmol X 0, 18 = g / l
2 - g / l X 5, 56 = mmol
02 - La Glycémie Post-Prandiale (GPP)
A - Que représente la Glycémie post-prandiale par rapport à la Glycémie à jeun :
Ces deux dosages ne mesurent pas le même mécanisme de charge en glucose par le corps humain.
1 - La glycémie à jeun représente la production de sucre par le foie à partir des glucides stockés et des graisses (mécanisme de la glycogénèse).
2 - La glycémie post-prandiale explore la capacité du foie et des muscles à absorber le glucose ingérés avec les nutriments et de son stockage.
En cas de diabète ou d’une disposition à un diabète, normalement les deux mécanismes d’études sont généralement défaillant, mais l’un plus que l’autre (surtout au niveau du stockage).
3 - L’évaluation d’un diabète et surtout sa prise en charge nécessite un autre type d’examen beaucoup plus objectif que l’analyse de la glycémie à jeun, c’est la glycémie post-prandiale.
B - Étude de la physiologie du sucre dans le sang :
Chez un individu "normal", la glycémie ne varie que très peu dans la journée (suivant les régimes alimentaires).
Après un repas, on note une légère élévation de la glycémie (c'est ce qu'on appelle la glycémie post-prandiale).
Cette élévation ne dure pas et s'abaisse en très peu de temps.
Le taux de glycémie revient à la "normale".
Chez un individu diabétique ou prédisposant à un diabète, cette glycémie post-prandiale va durer beaucoup plus longtemps, plus de 2 heures après le repas et son taux peut atteindre de 1,40g/litre jusqu’à 2g/litre
C - Pourquoi la Glycémie post-prandiale est importante à connaître ?
Comme on l’a déjà dit, un taux de glycémie post-prandiale, témoigne d’un déséquilibre de la régulation du sucre dans le sang.
D’autres études ont démontré, quand la post-prandiale augmente, les risques de complication du diabète augmentent aussi, c’est donc un facteur plus important à connaitre que la glycémie à jeun pour prédire les accidents coronaires et les accidents cardio-vasculaires.
D - Qu'appelle t'on l'incrément post-prandiale ?
L’incrément post-prandial, appelé encore l’excursion glycémique post-prandiale ou encore appelé le delta post-prandiale, est la différence observée entre la glycémie à jeun et la glycémie post-prandiale.
Exemples :
1e exemple :
Si on prend une glycémie à jeun dosée a 1.40g/l et une glycémie post-prandiale dosée à 2.00g/l le delta glycémique est de 0.60g/l.
Dans cet exemple, L’intérêt du traitement est de faire baisser cette glycémie post-prandiale
2e exemple :
Si on dose une glycémie à jeun à 1.80g/l et une glycémie post-prandiale à 2.00g/l (on remarque que le repas n’a pas fait trop augmenter le taux), dans se cas l’intérêt du traitement est de faire baisser la glycémie à jeun
C’est pourquoi, la surveillance de l’efficacité des traitements passe à la fois par le dosage régulier de la glycémie à jeun, qui doit être inférieure à 1,26 g/l, et par le dosage, de temps en temps, de la GPP, qui doit être inférieure à 1,40 g/l.
E - Quelles sont les conditions à respecter pour réaliser un bon prélèvement ?
Les conditions les plus importantes pour réaliser un bon prélèvement sont :
prendre son repas habituel : ce qui veut dire ni trop riche, ni trop pauvre en sucre et en graisses.
se présenter deux heures après au laboratoire pour prélèvement.
F - Valeur normale généralement admise :
La valeur normale de la glycémie post-prandiale doit être inférieure à 1.50g/l soit 8.34 mmol/l (valeur donnée à titre indicatif, se référer aux laboratoires d’analyses médicales)
G - Valeur anormale :
La valeur anormale de la glycémie post-prandiale est supérieure à la valeur normale soit : 1.50g/l soit 8.34 mmol/l
03 - L'hyperglycémie provoquée
par voie orale (HGPO) :
A - Quel intérêt représente l'hyperglycémie provoquée par voie orale?
Son intérêt est le dépistage précoce du diabète sucré, avec une analyse des hypoglycémies fonctionnelles.
Elle joue aussi des rôles dans :
1 - la confirmation d’un diabète patent avec valeur habituellement supérieur à 6.5 mmol
2 - la confirmation d’une hypoglycémie organique avec valeur habituellement inférieure à 2.75 mmol
3 - le diagnostic d’un diabète gestationnel
4 - le diagnostic d'une hypoglycémie réactionnelle
B - Quelles sont les précautions à prendre avant de pratiquer une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) ?
Le patient doit être en régime glucidique équilibré (250 a 300g de glucides) dans les 3 jours qui précédent l’épreuve.
Il doit aussi éviter de prendre :
- Les corticoïdes
- les diurétiques
- les oestroprogestatifs
C - Quelles sont les modalités de prélèvement et d'analyse ?
1 - Le patient doit être à jeun et ce depuis au moins 10
2 - Faire un premier prélèvement de sang (temps zéro)
3 - Peser le malade
4 - Lui faire ingérer une préparation sucrée (1g de sucre par kilogramme de poids)
5 - Le patient doit être assis ou de préférences allongé
6 - Procéder par la suite a des prélèvements et ce, toutes les ½ heures pendant 3 heures
7 - Doser les différents prélèvements
8 - Tracer la courbe
D - Quelles sont les valeurs normales ?
Les valeurs normales de l’hyperglycémie provoquée par voie orale sont identiques a celles de la glycémie post-prandiale, mesurée après 2 heures de l’ingestion de glucose (voir les modalités de prélèvement et d’analyses).
E - Lecture et Interprétation des résultats ?
Les résultats ne sont donnés qu’a titre indicatif, se référencier aux laboratoires qui effectuent les analyses.
Exemple d’interprétation :
1 - Pour un état normal :
- Après 60 mn : 1.60 g/l soit 8.90 mmol
- Après 90 mn : 1.40 g/l soit 7.78 mmol
- Après 120 mn : 1.10 g/l soit 6.11 mmol
2 - Pour un pré diabète :
- Glycémie zéro : 1.35 g/l soit 7.5 mmol
- Après 120 mn : 1.60 g/l soit 9 mmol
- Après 3h : 1.35 g/l soit 7.5 mmol
3 - pour un diabète confirmé :
- Glycémie zéro : plus 1.98g/l soit 11 mmol
- Après 2 heures : plus de 2.25 g/l soit 12.5 mmol
- Après 3 heures : 1.53 g/l soit 805 mmol
Seul un médecin confirmé et ayant les compétences nécessaires, sera habilité à l’interprétation des résultats.
F - Pour quelle conclusion ?
L’épreuve de l’hyperglycémie provoquée par voie orale n'est pas utile quand la glycémie à jeun est supérieure à 1.50g/l soit 8.34 mmol/l.
Quand la glycémie est inférieure à cette valeur et si l'on ne constate aucun trouble de l’utilisation du sucre par l’organisme, cette épreuve peut être utile.
Les valeurs normales de l’hyperglycémie provoquée par voie orale sont identiques à celles de la glycémie post-prandiale, mesurée après 2 heures de l’ingestion de glucose (voir les modalités de prélèvement et d’analyses).
04 - L'hémoglobine Glycosylée
Appelée encore : Hémoglobine Glyquée ou Hémoglobine A1c :
A - Qu'appelle t'on hémoglobine Glycosylée ?
L’hémoglobine (HB), est une protéine présente dans les globules rouges et c’est elle qui donne la couleur rouge au sang.
Son rôle est de transporter l'oxygène des poumons vers tous les tissus.
Comme toutes protéines l’hémoglobine est susceptible d’être modifiée par la fixation de molécules d’oses et principalement le glucose.
Cette fixation peut s’effectuer sur différentes catégories d’Hb, dont l’HbA1 qui est composée de 4 sous-groupes :
1 - l’HbA1a1 (fixation du fructose 1-6 diphosphate)
2 - l’HbA1a2 (glucose-6-phosphate)
3 -l’HbA1b (pyruvate)
4 - l’HbAIc (surtout), qui fixe la molécule de glucose et donc liée à la concentration moyenne de glucose dans le sang qui fera l’objet de du dosage de l’hémoglobine glycosylée.
B - Pourquoi dose-t-on l' hémoglobine Glycosylée ?
Le dosage de l’hémoglobine glycosylée est un indice de référence afin de juger du bon équilibre du diabète.
En plus, il à été démontré qu’en améliorant cet équilibre, il était possible de prévenir et même de stopper l’évolution de certaines complications du diabète à savoir : les complications oculaires, les complications rénales, les complications neurologiques…
Le dosage de l’hémoglobine glycosylée reste donc le dosage le plus intéressant pour la surveillance et la prise en charge d’un diabète.
C - Quelle est l'importance du prélèvement sanguin dans le dosage de l'hémoglobine glycosylée ?
On sait que La durée de vie d'un globule rouge est de 120 jours.
Lorsqu’on va pratiquer une prise de sang, il va y avoir un mélange de jeunes et de vieux globules rouges.
Donc notre échantillon va être composé d’à peu prêt de globules ayant une durée de vie moyenne de 60 jours.
Le glucose qui est présent à se moment, dans le sang va se fixer sur l’hémoglobine.
Le dosage de l’hémoglobine glycosylée pratiquée au cours des 2 derniers mois donc, va refléter le niveau moyen de la glycémie.
Plus la glycémie sera élevée plus le taux de l’hémoglobine glycosylée sera haut.
D - Quelles sont les conditions à respecter pour réaliser un bon prélèvement ?
- Prélever au niveau du coude, dans un tube contenant un anticoagulant
- Le prélèvement chez la femme doit être fait loin de la période menstruelle
- Préciser si le malade est en cours d’un traitement d’anémie par carence en fer
- Préciser si le malade n’a pas subi de transfusion sanguine
- Préciser le traitement en cours du diabétique
- Le jeun n’est pas obligatoire
E - Valeurs normales généralement admises?
Les valeurs normales de l’hémoglobine glycosylée sont exprimées en pourcentage et représente chez un individu sain : 2 à 5.5% de l’hémoglobine totale.
F - Valeurs anormales généralement admises?
1 – chez un diabétique bien équilibré, l’hémoglobine glycosylée doit être au dessous de 6.1%
2 – dans un diabète mal équilibré, l’hémoglobine glycosylée est au dessus de 6.2 à 6.3% et peut même atteindre 15% de l’hémoglobine totale.
G - Quelles sont les principales variations pathologiques?
1 – Augmentation :
- hyperglycémie dans les 120 jours qui ont précédés le dosage
- insuffisance rénale
2 – Diminution :
- hypoglycémies nocturnes prolongées ou passées inaperçues
- hémorragie ou maladie hémolytique
L’hémoglobine glyquée est conseillée en plus tous les 3 à 6 mois, son dosage n’est pas standardisé, c'est-à-dire que les valeurs peuvent varier d’un laboratoire à l’autre.
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