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vendredi 2 décembre 2011

Les Infections Sexuellement Transmissibles : Prise en Charge et Suivi

Les Infections Sexuellement Transmissibles : Prise en Charge et Suivi

Les IST

Pour quel type de bilan de diagnostic et de suivi d'une infection sexuellement transmissible (IST) ancienne appellation maladie sexuellement transmissible.

Table des matières


Salim Djelouat
Professor Medical Analyses and Medical bacteriology / Scientific Author / knolAuteur
LA PRISE EN CHARGE DES INFECTIONS SEXUELLEMENT

TRANSMISSIBLES 


IST -
PAR : Salim Djelouat 


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01 - Qu'appelle t'on Infection Sexuellement Transmissible?

    Les Infections Sexuellement Transmissibles (qu'on appelait avant Maladies Sexuellement Transmissibles [MST],sont des maladies infectieuses provoquées par : 
  • des bactéries (gonocoques, chlamydia, tréponèmes, hémophillus...)
  • des virus (hépatites B et C, herpès virus, cytomégalovirus, VIH, papillomavirus...)
  • des champignons (candida albicans...)
  • des parasites (trichomonas...)


     La transmission de ses infections sexuellement transmissibles se font lors d’un rapport sexuel ou d’un contact sexuel, soit par :
          • pénétration vaginale
          • pénétration anale
          • fellation...
             Certaines de ces infections, comme par exemple le VIH, l'hépatite B et même parfois la syphilis, peuvent également être transmises autrement que la voie sexuelle.

            Les voies de transmissions autres que sexuelles sont  : 
                       
  • piqures accidentelles chez les personnels de santé
  • aiguille souillée lors d'injection de drogue


02 - Est-ce que les maladies qui se transmettent par voie sexuelle, sont toutes des IST ?

    Beaucoup d’infections se transmettent par voie sexuelle et cependant elles ne sont pas classées dans les infections sexuellement transmissibles :
 
    A -   L'hépatite A :                                                 La transmission du virus peut se faire par contact entre une muqueuse surtout la bouche d'une personne saine et l'anus ou la région du périnée (rapports bouche-sexe ou bouche-anus).
    B -   La candidose :                                           
    T
ransmission lors de rapports sexuels non protégés, si la localisation de ce champignon est génitale
 

    C – la gale :

    Transmission par contact direct de la peau à peau, donc au moment des ébats amoureux
    D – le pou du pubis  :

    Transmission par contact intime, peau contre peau

03 - Quels sont les symptômes d'une Infection Sexuellement Transmissible ?

    Les symptômes des IST sont très variables et sont surtout fonctions du germe responsable.

    Les principaux signes (non exhaustifs), sont les suivants :
    A - Un écoulement ou un suintement (blennorragie) :
    L’écoulement peut être clair, trouble voir purulent et ce en fonction du germe en cause.
      • Chez l'homme, l'écoulement survient à l'extrémité du pénis
      • chez la femme, il est souvent rencontré soit au dessus du vagin soit au niveau de l'anus.

    L'écoulement ou le suintement sont souvent les signes d'une infection locale.

    B -  Des lésions : 
     Ceux sont des anomalies localisées en surface tel : un bouton, une modification de la couleur de la peau ou de la muqueuse.

    C - L'ulcération (dans la syphilis) :
     C’est une plaie superficielle (douloureuse ou non) en creux de la peau ou  d'une muqueuse ressemblant à une blessure peu profonde.
      L'ulcération génital est souvent un signe d'IST.
    D - L'éruption (dans la syphilis) :
    C’est l'apparition sur la peau ou les muqueuses de taches colorées ou de lésions : boutons, vésicules, croûtes.
    Elle peut être localisée sur une partie du corps ou généralisée                 

    E - Excroissances
:
    Ce sont des boutons de chair apparaissant de façon anormale sur la peau ou les muqueuses et ressemblant à des petites verrues, communément nommées " crêtes de coq ".
    F - Douleurs :
    Dans ce cas la douleur est une sensation de brûlure, accompagnée d’une chaleur excessive, de démangeaisons et une gêne.
    La douleur peut être déclenchée ou accentuée par les rapports sexuels et surtout lors d'émissions d'urines (surtout chez l'homme)
 G - Chancre (dans la syphilis, hémophilus Ducreyi) :  
    C’est une érosion de la peau ou de la muqueuse.
    Son apparition est souvent l'annonciateur du premier stade de certaines IST.
    Chez la femme, le chancre est souvent invisible, car il est localisé au niveau du vagin ou du périnée ou au niveau des petites lèvres.
     Dans ce cas précis, la surveillance gynécologique annuelle doit être régulière et surtout recommandée chez les femmes et plus particulièrement chez les femmes ayant une activité sexuelle intense.
    H - Apparition de verrues :  
  Elles apparaissent le plus souvent, dans le cas des condylomes.

 

04 - Les Infections Sexuellement Transmissibles,sont elles Graves ? 

    Les infections sexuellement transmissibles sont le plus souvent graves.
    Elles tuent chaque année plusieurs milliers de personnes dans le monde, tel que le sida, les hépatites.
    Comme les condylomes elles provoquent des cancers chez la femme et même chez l’homme.
    Elles sont souvent responsables de complications très importantes chez la femme, telle que les grossesses extra-utérines, la stérilité voir les infections génitales graves.
    Il ne faut surtout pas oublier la syphilis et ses nombreuses complications et l’herpès comme maladie handicapante
    Les infections sexuellement transmissibles font augmenter de façon très importante le risque d’une infection par le VIH, car ces dernières vont léser les muqueuses intestinales et de ce fait facilitent la pénétration du VIH.
 

05 - Pourquoi un bilan biologique d'une Infection Sexuellement Transmissible ? 

    Les infections sexuellement transmissibles sont le plus souvent graves.
    Elles tuent chaque année plusieurs milliers de personnes dans le monde, tel que le sida, les hépatites.
    Comme les condylomes elles provoquent des cancers chez la femme et même chez l’homme.
    Elles sont souvent responsables de complications très importantes chez la femme, telle que les grossesses extra-utérines, la stérilité voir les infections génitales graves.
    Il ne faut surtout pas oublier la syphilis et ses nombreuses complications et l’herpès comme maladie handicapante 
    Les infections sexuellement transmissibles font augmenter de façon très importante le risque d’une infection par le VIH, car ces dernières vont léser les muqueuses intestinales et de ce fait facilitent la pénétration du VIH.

06 - Quels sont les contextes de la prescription d'un bilan ?

    Pour les raisons que nous avons évoquées plus haut, il est devenu nécessaire de prescrire des bilans biologiques concernant les IST.
    La vocation première d’un bilan et de permettre de retrouver le germe en cause ou les signes immunologiques de ce dernier.

    Trois types d'examens sont utiles :
    A - Les examens microbiologiques :
    Consistent en une recherche du germe à partir d’une mise en culture de prélèvements locaux.
    
    B - Les examens sérologiques
:
    Consistent à rechercher la présence d’anticorps spécifiques dans le sang, témoignant d’un contact de l’organisme avec un germe donné.

    C – les examens d’urines et les frottis
    Consistent à rechercher par examen direct ou après coloration les germes responsables ou leurs réactions cellulaires.

07 - Quels sont les examens les plus demandés ?

    Les contextes de la recherche d’une IST sont variables :
    • présence de symptômes locaux ou généraux évocateurs d'une IST
    • Un des partenaires présente une IST
    • dans le don du sang
    • dans l'intervention chirurgicale
    • dans le bilan prénuptial
    • lors d'une consultation gynéco-obstétricale...  
        Les examens qui seront demandés dépendront du contexte.
    Les recherches pour telles ou telles pathologies, peuvent ne pas être réalisées dans le même temps.
    Donc refaire d'autres prélèvements.

    Les principaux examens demandés sont :

        A -
les examens sérologiques
        B -
les examens bactériologiques
        C -
les examens sur urines
        D -
les examens sur frottis

    A - Les examens sérologiques : 

        a1 - La sérologie de la syphilis :

        La syphilis est une maladie sexuellement transmissible d’évolution lente, due à une bactérie Tréponème pallidum.
        Bénigne lorsqu’elle est traitée précocement, elle peut devenir grave lorsqu’elle est méconnue, traitée tardivement ou insuffisamment.
    les principales réactions sérologiques de la syphilis sont :

            
1 -  VDRL (Veneral Disease Research Laboratory), c’est une réaction qui détectent des anticorps.
    Ces anticorps sont mis en présence d’un antigène cardiolipidique (extrait du Cœur du bœuf).
    C’est une réaction qui n’est pas spécifiques.
    On note de faux positifs en cas d’infections, de lupus et même en cas de grossesse.

            2 - Les réactions tréponèmiques : utilisent comme antigène le tréponème pale tué ou vivant, ce sont des réactions spécifiques?
            Les plus importantes sont :
      • La FTA (Fluorescent Treponema Antibody), réaction d'immuno-fluorescence indirecte.
      • le TPHA (Treponema Pallidum Hemagglutination Assay), technique d'hémagglutination, qui est très sensible.
      • LE TEST DE NELSON: test d'immobilisation des tréponèmes vivant de spécificité absolu mais couteux et de positivité tardive.

            3 - Interprétation des résultats :  les réactions sérologiques ne se positivent pas dès le début du 
chancre et il existe une période appelée présérologique.

    • Le FTA est le premier à se positiver 5 à 6 jours après le début du chancre,
    • puis le TPHA au 8e jour
    • enfin le VDRL entre le 10e et le 20e jour.

        a2- La sérologie du VIH :

    La sérologie du virus de l’immunodéficience humaine, ou VIH, est la recherche des anticorps témoins d’une infection par le virus responsable du sida.
    Elle peut permettre, en cours de grossesse, de dépister une femme VIH (+)et donc d’agir pour diminuer les risques de transmission du virus à l’enfant.
    Les tests généralement utilisés pour le dépistage sont des tests du type ÉLISA.
    On utilise pour la sérologie du VIH des tests de 4e génération qui utilisent des protéines recombinantes ou des peptides synthétiques.
    Ces tests de 4e génération combinent la détection des anticorps et la détection de l’antigène p24 de VIH-1.
    La sérologie actuelle du VIH, permet la détection des anticorps vis à vis de VIH-1 groupe M et groupe O, ainsi que vis à vis du VIH-2.
    Ils ont une bonne sensibilité et une bonne spécificité (99,2 – 99,8%).
    Tout résultat positif ou douteux d'un test de dépistage, doit être confirmé par un Western blot ou immunoblot, afin d'exclure un résultat faussement positif.


        a3- La sérologie des hépatites  :

                1 - L’Hépatite B : La sérologie de l’hépatite B repose sur la détection de l’Antigénémie HBs.        
    La présence de l’antigène HBs dans le sang affirme l’infection par le VHB.
    Signification de la sérologie de l’hépatite B :


 


             2 - L’ Hépatite A : repose sur la recherche des anticorps anti VHA du type igM.
    Les transaminases sont augmentées.


            3 - L’ Hépatite C : la sérologie de l'hépatite C, consiste à détecter les anticorps dirigés contre le virus de l'hépatite (anticorps anti-VHC).
    La détection des anticorps anti-VHC est fondée sur l’utilisation de tests ÉLISA (enzyme-linked immunosorbent assay) de troisième génération qui détectent un mélange d’anticorps dirigés contre des protéines constitutives du virus de l’hépatite C (protéines de capside, sous l’enveloppe extérieure et protéines non structurales NS3, NS4 et NS5).
     La spécificité de ces tests (c'est-à-dire leur capacité à identifier les individus qui n’ont pas la maladie) est de plus de 99% (faux positifs extrêmement rares).
     L’absence d’anticorps anti-VHC chez une personne infectée, sans déficit immunitaire sévère, est exceptionnelle (faux négatifs extrêmement rares) en dehors de la phase précédant la séroconversion.

        a4- La sérologie des chlamydia   :

    La  sérologie des chlamydias repose sur la recherche des anticorps anti chlamydia trachomatis.

    les principales techniques de détections des chlamydia sont :
            1 - La réaction de fixation du complément : elle utilise un antigène du genre chlamydia.
    Cette réaction n'est pas suffisamment sensible.
   

            2 - L'immunofluorescence indirecte
c’est la technique de référence, elle permet de différencier les trois espèces de chlamydia et ainsi que les différentes classes des immunoglobulines igG, igM et igA.

            3 - Les techniques immunoenzymatiqueselles dépendent de la nature de l'antigène utilisé et ainsi que de la spécificité de l'anticorps.
    Malheureusement, il existe des réactions croisées entre les espèces. 

        a5 - La sérologie du virus de l'herpès   :

    La sérologie herpétique repose sur la recherche dans le sang de la présence d’anticorps spécifiques des types de virus herpétiques :
    • Type 1 ou HSV1
    • Type 2 ou HSV2                       
                    Il existe deux méthodes sérologiques :

            1 - la classique :elle détecte les immunoglobulines du type igG ou igM anti HSV (HSV1 ou HSV2).
            2 - la spécifique de type : qui détecte seulement les anticorps du type igG, avec une différenciation des diffèrents types : HSV1 et HSV2. 

    B - Les examens microbiologiques :

    Les prélèvements locaux se feront pour une étude microbiologique

        b1 - chez la femme faire un prélèvement vaginal :
    Les bactéries sexuellement transmissibles responsables d'infections sexuellement transmissibles sont essentiellement :
    • Neisseria gonorrheae ou gonocoque
    • les chlamydiae
    • les mycoplasmes
    Mais beaucoup d’autres bactéries peuvent donner des infections chez l’homme ou chez la femme.

        b2 - chez l'homme faire un prélèvement urétral  :
    Les bactéries responsables d'infections sexuellement transmissibles sont essentiellement Neisseria gonorrheae ou gonocoques, les chlamydiae et les mycoplasmes.
     Pour le diagnostic d’une infection herpétique ou d’une récidive d’une telle infection, la culture du virus est la méthode de choix.
     Elle consiste à recueillir par grattage quelques cellules, lorsque des lésions vésiculaires évocatrices d’herpès sont présentes, puis à observer au microscope un effet caractéristique, « l’effet cytopathogène ».

        b3 - chez l'homme faire un prélèvement urétral  :    Faire une analyse d'urines pour la recherche des chlamydioses

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